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L'éducation spirituelle

Quête spirituelle à travers la Connaissance (métaphysique), la découverte de Soi, la connaissance de nos corps et la pratique spirituelle. Sans un de ces 4 piliers, notre quête ne sera pas harmonieuse. Trouvons l’Équilibre grâce aux 4 piliers de la vie spirituelle.

Nos Perceptions

Beaucoup sont heureux de dire: "je ne crois que ce que je vois". A cela, on pourrait leur répondre: Vois-tu l'air que tu respires? Vois-tu la souffrance dans le cœur de ton prochain? Vois-tu les atomes qui forment la vie? Vois-tu le voile de ton ego? Vois-tu la pensée? En vérité, peu de choses sont perceptibles à l'œil nu. Alors pourquoi ne croire que en ce que l'on voit? Les sens de l'homme sont limités et ne peuvent percevoir tout ce qui se trouve sur Terre. Nous savons que les animaux entendent des sons que l'homme ne peut pas entendre, qu'ils sentent des odeurs que l'homme ne peut sentir ou même voir à des distances que l'homme ne peut pas voir. Ainsi, pour découvrir la vérité sur la vie, il faut pouvoir se hisser au-delà de ce que nous percevons.

Nous percevons la vie à travers l'écran de nos sens. Cela cause de nombreux problèmes car ils ne révèlent que 10% de la réalité qui nous entoure. Notre but est d'ôter les chaînes de la logique et de la raison qui nous tiennent prisonniers dans une cage sensorielle.

Les 5 sens connus de l'homme sont limités. Ils ne permettent pas de tout voir ou de tout entendre. Alors pourquoi l'homme a-t-il tendance à ne pas se fier qu'à ce qu'il voit, ou ce qu'il croit voir? Si on ne se fit qu'à ce que nos sens nous font percevoir, alors, nous ne percevons pas grand-chose, car les perceptions dépendent de nos croyances et de ce que l'on croit vrai.

Toute sensation subtile dépend de ceci: la conscience. Je dois avoir conscience que je touche l'air pour en avoir la sensation. Je dois avoir conscience que les atomes existent pour les sentir vivre en moi. Je peux sentir de nombreuses choses invisibles en ayant conscience de leur existence. Mes croyances aident à former mes sensations. Ces sensations envoient des signaux à notre cerveau, qui les enregistrent comme agréable ou désagréable. Cela va créer nos émotions. Nos perceptions sont donc très importantes à la transformation de notre vision du monde. Les sensations que nous offrent nos sens sont donc incomplètes et sujettes à nos interprétations et nos croyances. Ainsi, elles ne sont pas toujours liées à la Réalité. Ces sensations se transforment en piège dès lors qu'on croit qu'elles forment l'unique réalité et que rien n'est possible au-delà d'elle.

Les perceptions sont un piège pour l'homme. Il les croit vraies. Il ne croit que ce qu'il voit, mais ce qu'il voit le trompe. Combien de fois nos perceptions nous ont-elles induites à l'erreur? Combien de fois avons-nous cru voir quelque chose pour se rendre compte qu'en réalité, cette chose était tout autre?

Prenons l'exemple d'un groupe d'amis qui décide d'aller se promener en forêt. L'un d'entre eux a la phobie des serpents et est effrayé à l'idée de pouvoir en croiser un dans les bois. Les autres se moquent gentiment de lui pour cacher leur propre peur d'en croiser un également. Soudain, à la sortie d'un virage, un bruit étrange dans les feuillets: serait-ce un serpent? Le premier regarde et perçoit une longue silhouette ressemblant fortement à un serpent. Il crie et tous partent en courant pour fuir ce vilain serpent. Sauf l'un d'entre eux qui y va et y regarde de plus près: il ne s'agissait en fait que d'une corde et du vent faisant bouger les feuilles.

Nous voyons tous des serpents partout: nous projetons nos peurs et les matérialisons là où elles ne sont pas. Nos peurs et nos pensées influencent nos perceptions et les transforment selon ce que l'on VEUT (ou redoute) voir, et non selon ce qui se présente réellement à nous. Nous ne voyons pas réellement (ou percevons avec nos autres sens), nous voyons à travers nos images mémorielles venant de notre vécu.

Nos perceptions sensorielles sont instantanément interprétées par notre cerveau qui cherche à mettre une étiquette sur tout ce qu'il voit. Cela lui permet de nous avertir du danger. Dès qu'il CROIT voir un serpent, c'est la panique et il nous fait prendre la fuite. Il n'analyse pas en se demandant si ce qu'il croit voir est réel, il ne questionne pas: il croit et réagit.

Nous voyons des serpents partout. Notre vie est remplie de serpents qui nous bouchent la vue sur la corde qui se trouve pourtant juste sous notre nez. Néanmoins, nous croyons dur comme fer que ces serpents sont réels, sans réaliser qu'il ne s'agit le plus souvent qu'une simple corde inoffensive.

Il faut faire attention à ce que l'on croit voir et percevoir. Les apparences sont souvent trompeuses. Méfions-nous d'elles et voyons au-delà de celles-ci.

En réalité, nous percevons les choses tel que nous sommes. Nous percevons des choses, nous les interprétons selon notre vécu et nous régissons selon notre "analyse" des faits. Notre interprétation du monde crée notre réalité.

Dès que nous percevons quelque chose, nous cherchons à l'étiqueter selon ce que nous connaissons déjà. L'Homme n'aime pas la nouveauté, elle lui fait peur car il ne sait pas ce qui l'attend. Au lieu de voir la chose telle qu'elle est, simplement, nous nous empressons de lui donner une couleur émotionnelle déjà présente en nous. Nous percevons à travers le passé, mais jamais dans le présent.

Mes sens perçoivent une sensation, mon cerveau la connecte à une perception antérieure, et il nous fait ressentir la même émotion éprouvée que lors des fois précédentes. A chaque fois que l'on perçoit une même chose, j'éprouverai automatiquement la même émotion à son égard (joie, danger, tristesse, peur…).

Prenons l'exemple du feu. Un enfant joue autour d'un feu de camp. Les parents l'avertissent d'y faire attention et de ne pas trop s'en approcher à cause du danger qu'il représente. L'enfant n'écoute pas et met quand même sa main dans le feu. Il se brûle. Son cerveau assimilera la perception du feu à la douleur, à la brûlure, à quelque chose dont il faut faire attention. Conséquemment, à chaque fois que l'enfant verra un feu, il l'amalgamera à sa brûlure et tâchera de ne pas s'y approcher. Il pourra même finir par développer une véritable phobie envers le feu.
Nous essayons tous de ne pas nous brûler et d'éviter de ressentir des émotions désagréables. Nous fuyons tous le danger. Par contre, nous essayons de revivre les émotions agréables.

A chaque fois que nous vivons quelque chose, nous utilisons nos sens. Nous utilisons notre vécu afin de nous éviter de souffrir, afin de nous assurer qu'il n'y a pas de danger à s'aventurer à cet endroit.

Ces émotions ressenties ont d'innombrables nuances. Elles se collent à nos perceptions dès que nous interprétons notre environnement. Elles collent une étiquette positive ou négative, et cette étiquette finit par nous coller à la peau, par nous faire croire qu'elle fait partie de nous. Elle nous force à ressentir l'émotion qui y est associée. Si l'émotion est agréable, nous rirons, nous nous émerveillerons. Si elle est désagréable, nous crierons, nous pleurerons. Tout ce cinéma est uniquement lié à l'interprétation que nous faisons de la réalité, et non à LA réalité de la Vie.

En réalité, le feu n'est pas dangereux: il n'est ni bon ni mauvais. Mais on peut avoir peur qu'il nous brûle et essayer de l'oublier. On oublie alors son côté positif: il peut nous réchauffer et nous purifier.

Nos sensations laissent des marques en nous, des mémoires plus ou moins positives qui resurgissent tous au long de notre vie. Elles vont devenir automatiques.

Pour ressentir, on utilise une palette émotive variant de 6 à 9 émotions selon les écoles (joie, surprise, colère, peur, tristesse, dégoût).

Ces émotions-racine gouvernent nos sensations. Notre cerveau étiquette une émotion à chaque nouvelle expérience que nous avons. Quand nous referons l'expérience de cette même chose, nous ressentirons la même émotion non pas parce qu'elle est vraie, mais parce que c'est ainsi que nous l'aurons interprété la première fois que nous l'aurons rencontré.

Nos émotions régissent la plupart de nos décisions, de nos humeurs, alors qu'elles ne sont que le fruit d'une interprétation subjective souvent erronée. En cela, elles représentent un grand piège pour l'homme.

En percevant quelque chose, nous éprouvons une émotion, nous sentons une énergie que nous qualifions de positive ou négative. Nous interprétons ces perceptions selon notre histoire, selon notre passé. L'émotion n'est pas créée par l'expérience, mais par une interprétation des évènements.

L'Homme voit tout à travers ses perceptions sensorielles. Mais il ne se rend pas compte que chacun voit à travers ses propres perceptions sensorielles. Par conséquent, chacun a sa propre perception de la vie. Chaque humain est différent et unique. Il dispose d'un corps humain unique avec certains sens plus ou moins développés. Certaines personnes sont plus auditives, d'autres plus visuelles. Cela affecte nos perceptions sensorielles et les dirigent. Celles-ci ne sont qu'une mixture des ressentis de tous nos sens. Personne n'entend ou ne voit de la même manière. Notre véhicule (notre corps) influence nos perceptions. Ainsi, personne n'a le même perception du monde qui l'entoure. Chacun le voit à sa manière.

L'Homme reste tout de même persuadé que chacun voit, sent, pense ou écoute de la même manière que lui voit, sent, pense ou écoute. Il s'offusque quand quelqu'un voit les choses différemment de lui car il est le meilleur et il sait tout mieux que les autres. Il a toujours raison. Il n'y a aucune tolérance envers ceux qui agissent différemment de nous. Souvent, les gens pensent que leur point de vue est le meilleur ou le seul valable. Ils pensent que tout le monde devrait voir le monde comme ils le voient. Chacun pense avoir raison et détenir les clés la vérité. En réalité, tout le monde a raison et tort à la fois. Tout le monde a raison car chacun détient la vérité de sa vie. Mais tout le monde a tort car cela ne repose que sur des perceptions et non sur l'expérience, ce qui nous éloigne de la Vérité. Chacun interprète la vie à sa manière et chacun défend son point de vue bec et ongle.

Celui qui a un point de vue différent du mien est dans le faux car JE détiens la vérité. Cette idée a mené à de nombreuses guerres. Il est important que chacun comprenne que les gens construisent leurs points de vue selon leur vécu et leurs blessures, et non pas selon la réalité des choses. Il faut donc se détacher de sa vision, de ses perceptions et accepter que chacun perçoive le monde à sa manière. Chacun a sa vision des choses et NOTRE vérité n'est ni l'unique manière de voir les choses, ni LA Vérité Ultime.

Cette fausse vision vient du fait qu'il est enfermé dans sa prison interne, dans ses conditionnements et que chaque personne qui lui montre les choses d'un point de vue nouveau est un danger pour sa bulle protectrice.

Pour pouvoir sortir de sa propre prison, il faut pouvoir accepter que nos perceptions ne nous montrent qu'une partie de la réalité. Que notre réalité nous est propre et que d'autres perçoivent les choses différemment de nous. Nos perceptions sont basées sur l'œil humain, sur nos conditionnements et sur nos peurs. Elles sont donc secondaires et impermanentes. Elles changent selon l'humeur du jour.

Nos perceptions deviennent un piège car elles nous emprisonnent. Nous avons besoin de les faire agir. Nous avons besoin de voir sans cesse des choses nouvelles: nous sommes prisonniers de la vue. Nous avons besoin d'entendre sans cesse de nouveaux sons (exemple: chansons): nous sommes prisonniers de l'ouïe. Nous avons besoin de goûter à de nouvelles saveurs: nous sommes prisonniers du goût. Nous avons besoin de sentir de nouvelles odeurs: nous sommes prisonniers de l'odorat. Nous avons besoin de toucher de nouvelles choses: nous sommes prisonniers du toucher.

Certaines personnes ne peuvent s'arrêter de parler. Elles sont effrayées par le silence. Elles ne supportent pas de toujours manger la même chose. Voilà comment nos sens gouvernent nos vies et nous réduisent à un état animal. Nous devons en devenir maître pour nous hisser au niveau de notre humanité.

Dans notre vie spirituelle, nous devons apprendre à ne pas être prisonniers de nos perceptions sensorielles. Nous devons en être le maître: c'est ainsi qu'ils ne nous tromperont plus et que nous parviendrons à percevoir la vie telle qu'elle est réellement, au-delà de nos conditionnements.

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